Voici quelques statistiques à propos des allergies et des acariens

L’Organisation mondiale de la Santé classe l’allergie au quatrième rang des affections chroniques dans le monde, alors qu’il y a deux décennies, elle était au sixième rang. Elle pourrait bien passer au troisième rang dans la prochaine décennie car les allergies sont en constante augmentation dans le monde…

Il y a une décennie, l’OMS prévoyait qu’en 2010, une personne sur deux pourrait être allergique. Estimation assez juste à deux années près; on prévoit maintenant qu’il en sera ainsi en 2012.

Environ 50% des personnes allergiques sont sensibilisées aux allergènes des acariens. (Clin Exp Allergy, 2004; 34:597)

Les femelles acariens peuvent pondre jusqu’à 300 œufs dans leur courte vie de 80 jours et évacuer jusqu’à 200 fois leur poids entier en excréments. (Compétences Médicales Supplément N°4 – 1996)

Les acariens peuvent déclencher des symptômes reliés à l’asthme et occasionner l’asthme chez des enfants qui n’ont jamais eu de symptômes d’asthme auparavant (United States Environmental Protection Agency, 2008).

Selon l’OMS, les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l'enfant.

Les acariens sont à l’origine de 70% des allergies respiratoires

L’allergie alimentaire est de plus en plus fréquente, mais elle reste moins importante que l’allergie aux acariens qui est devenu un véritable problème de santé publique. 60 à 80 % des enfants asthmatiques sont sensibles aux acariens de la poussière de maison (Les allergies de l’enfant. Dr Étienne Bidat et Christelle Loigerot, Ed. Milan, Toulouse, 2003)

80 % des asthmatiques allergiques souffrent également de rhinite allergique, et 40 % des cas de rhinite non traités finissent par développer un asthme.

La rhinite allergique touche 10 à 25 % de la population mondiale et sa prévalence est en constante augmentation.

Le risque d’asthme est multiplié par 3 chez les patients qui ont une rhinite allergique.

Dans le monde, 400 millions d'individus souffrent de rhinite allergique dont la moitié avec asthme.

Les médecins ont diagnostiqué l’asthme chez plus de 2,3 millions de Canadiens, soit 8,4 % chez les adultes (Statistique Canada, 2009) et 13,4 % chez les enfants (Garner, 2008).

Actuellement, l’allergie aux acariens est la cause numéro 1 d’asthme bronchique dans le monde.

Chez les enfants sensibilisés aux acariens, l'exposition à 10 microgrammes de Der (poussières d’acariens) est capable de déclencher des crises d'asthme sévères. Ceux de ces enfants qui bénéficient de mesures d'éviction efficaces développent significativement moins de crises d'asthme que ceux qui n'en bénéficient pas.

La prévention des maladies allergiques passe par une diminution de la densité allergénique dans tous les environnements du sujet atopique. (Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. 2001)

Selon une enquête longitudinale allemande MAS (Multicenter allergy study) qui suit depuis 1990 une cohorte de 7609 enfants, la sensibilisation aux allergènes domestiques, qui augmente  jusqu'à l'âge de six ans, apparaît plus importante au Nord. Un lien entre présence d'allergènes domestiques et niveau de sensibilisation ultérieure a aussi été démontré : l'exposition précoce et massive aux acariens de la poussière de maison est un facteur de risque manifeste.

Pour se faire une idée de l’incidence des acariens dans l’asthme de 0 à 18 ans, rappelons que, chez les asthmatiques, le pourcentage de sensibilisation aux acariens est de 70% alors qu’à d’autres allergènes courants comme  les pollens et les phanères d’animaux, il n’est que de 20-25 %.  C’est dire qu’il serait possible d'éviter au moins 70 % des asthmes allergiques chez des enfants génétiquement prédisposés (atopiques) par l'application de mesures précoces d'éviction des acariens. (Compétences Médicales Supplément N°4 – 1996)

Bien qu'il soit impossible d'éliminer complètement les acariens, des mesures très simples aident à en réduire fortement le nombre. Baisser l'humidité relative est la façon la plus efficace de diminuer leur croissance (Fernandez-Callas et collègues, 1995; Platts-Mills et collègues, 1989) Ils ne survivent pas à des niveaux d'humidité relative inférieure à 50 % (Fernandez-Caldes et collègues, 1995) L'hiver, quand l'humidité extérieure est faible, une meilleure ventilation pourrait réduire l'humidité résultant de l'activité humaine (Platts-Mills et collègues, 1992)